FollowFav Science sans conscience n'est cherchant inconsciemment et inutilement une position plus confortable pour fuir ce fantĂŽme Ă©vanescent sorti des profondeurs de l'inconscient. Un mouvement plus brusque le rĂ©veilla. Il Ă©tait en sueur, malgrĂ© la fraĂźcheur ambiante. Les battements irrĂ©guliers de son cĆur lui indiquĂšrent qu'il avait dĂ» faire un cauchemar intense. Il
Questions Thoughts & Brief Essays; The Science of Spiritual-Psychic Experiences; Angels and Atheists: The "Mustard Seed" Precognitive Spiritual Epiphany - Historically Unprecedented & Exceptionally Detailed
Darwina montrĂ© que l'ĂȘtre humain est issu de la chaine animale, et qu'il ne domine pas tous les ĂȘtres vivants; il n'y a point de rupture entre l'humanitĂ© et l'animalitĂ© d'un point de vue scientifique et biologique. La psychanalyse montre que l'ĂȘtre humain ignore une partie de ses motivations. Il n'est pas maĂźtre de lui mĂȘme. Freud s
LInconscient est un terme qui dĂ©signe l'ensemble des processus psychiques qui Ă©chappent Ă la conscience. La conscience, elle, est la connaissance qu'a l'homme de ses pensĂ©es, de ses sentiments et de ses actes. La conscience, par cette possibilitĂ© qu'elle a de faire retour sur elle-mĂȘme, est toujours Ă©galement conscience de soi.
PrĂ©sentationdu chapitre II: Conscience. Inconscient. Sujet. La conscience est un pouvoir de reprĂ©sentation. « Avoir conscience quâil y a une personne dans la piĂšce » ; « ĂȘtre conscient de ma joie » signifie que jâai la connaissance dâune prĂ©sence dans lâespace ou de mon Ă©tat moral. Je mâen aperçois ; je me les reprĂ©sente.
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LCY2h. Au cĆur de la vie extĂ©rieure ordinaire, la passionnante aventure intĂ©rieure De nos jours, de plus en plus de gens, et plus particuliĂšrement ceux qui vivent dans les grandes villes, souffrent dâun terrible sentiment de vide et dâennui, comme sâils attendaient quelque chose qui nâarrive jamais. Le cinĂ©ma et la tĂ©lĂ©visons, les spectacles sportifs, les Ă©vĂšnements politiques, les distraient pendant un temps mais ils se retrouvent sans cesse Ă©puisĂ©s et dĂ©senchantĂ©s devant le dĂ©sert de leur propre vie. La seule aventure qui vaille encore dâĂȘtre vĂ©cue pour lâhomme moderne se situe dans le royaume intĂ©rieur de sa psychĂ© inconsciente. Câest avec une conscience vague de cette idĂ©e que beaucoup se tournent aujourdâhui vers le Yoga, ou dâautres pratiques orientales. Mais elles nâoffrent pas dâaventure authentiquement nouvelle, car nous ne faisons quây hĂ©riter la sagesse des Hindous ou des Chinois, sans avoir de contact direct avec notre centre psychique individuel. Sâil est vrai que les mĂ©thodes orientales favorisent la concentration dâesprit et la mĂ©ditation intĂ©rieure ce qui est, en un sens, analogue Ă lâintroversion dans un traitement psychanalytique il y a une diffĂ©rence trĂšs importante. Jung a mis au point une mĂ©thode pour accĂ©der Ă ce centre intĂ©rieur, et Ă©tablir le contact avec le mystĂšre vivant de lâinconscient, seule et sans aide. Ceci sâĂ©carte complĂštement des sentiers battus. Essayer de donner Ă la rĂ©alitĂ© vivante du Soi une quantitĂ© constante dâattention quotidienne Ă©quivaut Ă essayer de vivre simultanĂ©ment sur deux plans, ou dans deux mondes diffĂ©rents. On sâoccupe, comme avant, des obligations de la vie active, mais en mĂȘme temps on reste rĂ©ceptif Ă toutes les suggestions, tous les signes, Ă la fois ceux des rĂȘves et des Ă©vĂšnements extĂ©rieurs, que le Soi utilise pour symboliser ses intentions â le sens dans lequel coule le fleuve de la vie. Les vieux textes chinois qui ont trait Ă cette expĂ©rience, utilisent frĂ©quemment lâimage du chat qui observe le trou de la souris. Un texte dit quâil ne faut pas se laisser distraire par des pensĂ©es incidentes, mais que lâattention ne doit pas non plus ĂȘtre trop aiguisĂ©e, ni dâailleurs trop Ă©moussĂ©e. Il y a un seuil bien dĂ©fini de perception Si lâentrainement est pratiquĂ© de cette maniĂšreâŠ.il deviendra efficace Ă mesure que le temps passera et quand le principe touchera Ă lâaccomplissement, comme un melon mĂ»r qui tombe automatiquement, tout ce avec quoi il entrera en contact provoquera subitement lâĂ©veil suprĂȘme de lâindividu. Câest le moment oĂč le praticien sera comme lâhomme qui boit de lâeau et qui est seul Ă savoir si elle est froide ou chaude. Il est libĂ©rĂ© de tous les doutes sur lui-mĂȘme, et Ă©prouve un grand bonheur, comparable Ă celui que lâon ressent quand on rencontre son pĂšre Ă la croisĂ©e des chemins. Câest ainsi quâau cĆur de la vie extĂ©rieure ordinaire, on est subitement engagĂ© dans la plus passionnante des aventures intĂ©rieures. Et du fait quâelle est unique pour chaque individu, elle ne peut ĂȘtre ni violĂ©e, ni copiĂ©e. Il nây a deux raisons principales qui font perdre Ă lâhomme contact avec son centre psychique rĂ©gulateur Lâune est quâune pulsion instinctuelle ou une image fortement chargĂ©e dâaffectivitĂ© peut le faire pencher dâun cotĂ© et lui faire perdre son Ă©quilibre. Cela se produit aussi chez les animaux ; un cerf sous lâemprise de lâexcitation sexuelle oubliera complĂštement et la faim et le soin de sa sĂ©curitĂ©. Cet aveuglement et cette perte dâĂ©quilibre inspirent beaucoup dâeffroi aux primitifs, qui parlent alors de la perte de lâĂąme ».LâĂ©quilibre intĂ©rieur est aussi menacĂ© par une tendance excessive Ă la rĂȘverie, qui tourne en gĂ©nĂ©ral secrĂštement autour de certains complexes. En fait, cette rĂȘverie se produit prĂ©cisĂ©ment parce quâelle met lâhomme en relation avec ses complexes. Mais en mĂȘme temps, elle menace la concentration et la continuitĂ© de la conscience. Le deuxiĂšme obstacle, exactement opposĂ©, est dĂ» Ă un trop grand raffermissement de la conscience du Moi. Bien quâune conscience disciplinĂ©e soit nĂ©cessaire Ă lâaccomplissement des activitĂ©s de lâhomme civilisĂ©, nous savons ce qui arrive lorsquâun aiguilleur, sur la voie ferrĂ©e se laisse aller Ă la rĂȘverie elle a lâinconvĂ©nient grave de devenir facilement un obstacle Ă la rĂ©ception des impulsions et des message venant du centre. Câest pourquoi les rĂȘves des hommes civilisĂ©s sâefforcent si frĂ©quemment de rĂ©tablir cette rĂ©ceptivitĂ© en corrigeant lâattitude de la conscience Ă lâĂ©gard du centre inconscient du Soi. Mandala, le cercle magique Parmi les reprĂ©sentations mythologiques du Soi, on trouve frĂ©quemment les quatre coins du monde, et dans beaucoup dâimages, le Grand Homme figure au centre dâun cercle divisĂ© en quatre. Jung utilisait le mot Hindou mandala cercle magique pour dĂ©signer une structure de cet ordre, qui est une reprĂ©sentation symbolique du noyau originel de la psychĂ©, dont lâessence nous est inconnue. Et il est intĂ©ressant de remarquer ici que le chasseur Naskapi ne reprĂ©sente pas son Grand Homme comme un ĂȘtre humain, mais comme un mandala. Alors que les Naskapis peuple nomade du nord canadien ont une expĂ©rience immĂ©diate et naĂŻve du centre intĂ©rieur, sans lâaide de rites religieux ni de doctrines, dâautres communautĂ©s utilisent le mandala afin de rĂ©tablir un Ă©quilibre intĂ©rieur perdu. Par exemple, les Indiens Navahos essaient, au moyen de peinture sur le sable, auxquelles ils donnent la structure du mandala, de parvenir Ă ramener un malade Ă lâharmonie avec son Ăąme et le cosmos. Dans les civilisations orientales, des images analogues sont utilisĂ©es pour consolider lâĂȘtre intĂ©rieur, ou pour favoriser la mĂ©ditation en profondeur. La contemplation dâun mandala est sensĂ© inspirer la sĂ©rĂ©nitĂ©, le sentiment que la vie Ă retrouvĂ© son sens et son ordre. Le mandala produit le mĂȘme effet lorsquâil apparaĂźt spontanĂ©ment dans les rĂȘves de lâhomme moderne qui ignore ces traditions religieuses. Peut-ĂȘtre lâeffet positif est-il encore plus grand dans ce cas parce que la connaissance et la tradition peuvent Ă©mousser ou mĂȘme rendre impossible lâexpĂ©rience spontanĂ©e. Un exemple de mandala surgi spontanĂ©ment nous est donnĂ© dans le rĂȘve dâune femme de soixante deux ans. Il apparaĂźt comme un prĂ©lude Ă une nouvelle phase de sa vie oĂč elle eut une activitĂ© crĂ©atrice particuliĂšrement intense Je vois un paysage dans la pĂ©nombre. A lâarriĂšre-plan, je vois sâĂ©lever puis se prolonger horizontalement la crĂȘte dâune colline. A lâendroit oĂč elle sâĂ©lĂšve, se meut un disque quadrangulaire qui brille comme de lâor. Au premier plan je vois de la terre noire labourĂ©e, oĂč des pousses commencent Ă germer. Puis je perçois subitement une table ronde avec une dalle de pierre grise dessus, et au mĂȘme moment, le disque quadrangulaire est soudain debout sur la table. Il a quittĂ© la colline, mais quand et comment, je ne sais pas. Les paysages dans les rĂȘves comme dans lâart expriment souvent un Ă©tat dâĂąme ineffable. Dans ce rĂȘve, la pĂ©nombre indique que la clartĂ© diurne de la conscience est obscurcie. La nature intĂ©rieure » peut maintenant commencer Ă se rĂ©vĂ©ler dans sa propre lumiĂšre, aussi le disque quadrangulaire devient-il visible Ă lâhorizon ? JusquâĂ prĂ©sent, le symbole du Soi, le disque, avait Ă©tĂ© surtout une intuition Ă lâhorizon mental su sujet, mais maintenant il change de position et devient le centre du paysage de lâĂąme. Une graine depuis longtemps semĂ©e, commence Ă germer. Le sujet faisait depuis longtemps attention Ă ses rĂȘves, et cette persĂ©vĂ©rance commence Ă porter des fruits. On se souvient du rapport que jâai dĂ©jĂ mentionnĂ© entre le symbole du Grand Homme et la vie vĂ©gĂ©tale. Et puis le disque dâor se dĂ©place vers la droite » â le cotĂ© oĂč les choses devinent conscientes. Entre autres, la droite signifie souvent, psychologiquement, le cotĂ© de la conscience, de lâadaptation, alors que la gauche est la sphĂšre de lâinadaptation, des rĂ©actions inconscientes, et quelque fois mĂȘme de quelque chose de sinistre du mot latin sinister. Le disque dâor sâarrĂȘte dans son mouvement et vient se poser sur la table de pierre. Il a trouvĂ© une base permanente. La rondeur le motif du mandala symbolise en gĂ©nĂ©rale lâintĂ©gritĂ© naturelle, alors que la forme quadrangulaire reprĂ©sente la prise de conscience de cette intĂ©gritĂ©. Dans le rĂȘve, le disque carrĂ© et la table ronde se rencontrent, annonçant une prise de conscience imminente du centre. La table ronde, incidemment, est un symbole bien connu de plĂ©nitude, et joue un rĂŽle de mythologie, par exemple la table ronde du Roi Arthur, qui dĂ©rive elle-mĂȘme de la table de la CĂšne. En fait, Ă chaque fois que lâĂȘtre humain se tourne sincĂšrement vers son monde intĂ©rieur et essaie de se connaĂźtre, non pas en ruminant ses pensĂ©es et ses sentiments subjectifs, mais en suivant les manifestions de sa propre nature objective, tels que les rĂȘves et les fantasmes authentiques, alors, tĂŽt ou tard, le Soi Ă©merge. Le Moi dĂ©couvre alors une force intĂ©rieure qui contient toutes les possibilitĂ©s de renouvellement. Mais il surgit une difficultĂ© considĂ©rable, que je nâai mentionnĂ©e quâindirectement jusquâĂ prĂ©sent. Câest que chaque personnification de lâinconscient â lâombre, lâanima, lâanimus ou le Soi â a non seulement un aspect lumineux mais un aspect tĂ©nĂ©breux. La polaritĂ© Nous avons vu que lâombre peut ĂȘtre vile et mauvaise et se manifester comme une pulsion instinctuelle quâil faut surmonter. Mais elle peut ĂȘtre aussi une impulsion allant dans le sens de la croissance, quâil faut dĂ©velopper. De la mĂȘme façon, lâanima et lâanimus ont des aspects doubles ils peuvent provoquer une Ă©volution vivifiante de la personnalitĂ©, lui apporter un esprit crĂ©ateur, ou ils peuvent causer la pĂ©trification et la mort physique. Le Soi lui-mĂȘme, ce symbole qui embrasse tout lâinconscient, a un effet ambivalent. Le cotĂ© tĂ©nĂ©breux du Soi reprĂ©sente le pus grand danger, prĂ©cisĂ©ment parce que le Soi est la plus grande des forces psychiques. Il peut amener les gens Ă fabriquer des fantasmes mĂ©galomaniaques , ou dâautres aussi illusoires dont ils seront possĂ©dĂ©s » . Une personne qui se trouve dans cet Ă©tat croira, par exemple, avec une exaltation croissante quâelle a percĂ© les grandes Ă©nigmes de lâunivers, perdant ainsi tout contact avec la rĂ©alitĂ© humaine. Un symptĂŽme caractĂ©ristique de cet Ă©tat est la perte du sens de lâhumour et des contacts humains. LâĂ©mergence du Soi peut donc mettre en danger le Moi conscient. Ce double aspect du Soi est joliment illustrĂ© par un vieux conte iranien appelĂ© Le Secret du Bain BĂądgerd » Le grand et noble prince HĂątim TĂąi reçoit de son roi lâordre dâexplorer le mystĂ©rieux Bain BĂądgerd chĂąteau de la non-existence. Quand il sâen approche aprĂšs de multiples et dangereuses aventures, il apprend que personne nâen est jamais revenu, mais veut tout de mĂȘme poursuivre son entreprise. Il est accueilli dans un Ă©difice circulaire par un barbier muni dâun miroir, qui le mĂšne au bain, mais sitĂŽt que le prince pĂ©nĂštre dans lâeau, il entend un bruit de tonnerre, lâobscuritĂ© se fait, le barbier disparaĂźt, et lâeau commence Ă monter. HĂątim nage dĂ©sespĂ©rĂ©ment en rond jusquâĂ ce que lâeau finalement atteigne le sommet de la coupole surmontant le bain. Se croyant perdu, il dit une priĂšre, et saisit la pierre centrale de la coupole. De nouveau le tonnerre retentit et HĂątim se trouve seul dans un dĂ©sert. AprĂšs avoir errĂ© longtemps il arrive dans un beau jardin au milieu duquel il y a un cercle de statues de pierre. Au centre, il aperçoit un perroquet dans une cage, et une voix venue dâen haut dit Lâhomme hĂ©roĂŻque, tu ne sortiras probablement pas vivant de ce bain. Jadis Gayomart le Premier Homme trouva un Ă©norme diamant qui brillait plus que le soleil et la lune. Il dĂ©cida de le cacher en un endroit oĂč personne ne pĂ»t le trouver et il construisit ce bain magique pour le protĂ©ger. Le perroquet que tu vois fait partie de cet enchantement. A cotĂ© de lui tu trouveras un arc dâor et une flĂšche attachĂ©e Ă une chaine dâor avec lesquels tu peux essayer Ă trois reprise de tuer le perroquet. Si tu lâatteins, la malĂ©diction sera levĂ©e. Sinon tu seras pĂ©trifiĂ©, comme le furent tous ceux que tu vois ici ». HĂątim essaie une premiĂšre fois, et manque lâoiseau. Ses jambes se pĂ©trifient. Il essaie une deuxiĂšme fois, et est pĂ©trifiĂ© jusquâĂ la poitrine. La troisiĂšme fois, il ferme les yeux, sâexclamant Dieu est grand », tire Ă lâaveuglette, et atteint le perroquet. Coup de tonnerre, nuages de poussiĂšre. Quand tout sâest apaisĂ© il y a, Ă la place du perroquet, un Ă©norme diamant, et toutes les statues sont revenues Ă la vie. Les hommes le remercient de les avoir dĂ©livrĂ©s. Le lecteur reconnaitra les symboles du Soi dans cette histoire le Premier Homme Gayomart, lâĂ©difice rond en forme de mandala, la pierre centrale, et le diamant. Mais ce diamant est entourĂ© de dangers. Le perroquet dĂ©moniaque reprĂ©sente lâesprit dâimitation nĂ©faste qui nous fait manquer le but et nous pĂ©trifie psychologiquement. Comme je lâai remarquĂ© plus haut, le processus dâindividuation exclut toute imitation des autres. A maintes reprise, dans le monde, les hommes ont cherchĂ© Ă copier par leur attitude extĂ©rieure et leur comportement rituel lâexpĂ©rience religieuse originale, leurs maitres spirituels, Christ ou Bouddha par exemple, et se sont ainsi pĂ©trifiĂ©s ». Suivre la voie dâun maĂźtre spirituel ne signifie pas quâil faille le copier et se conformer au modĂšle du processus dâindividuation de ce guide. Cela signifie que chacun doit essayer de vivre sa propre vie avec une sincĂ©ritĂ© et une dĂ©votion Ă©gales Ă celles du maĂźtre. Le barbier au miroir, qui disparaĂźt, symbolise la facultĂ© de rĂ©flexion que HĂątim perd au moment oĂč il en a le plus besoin. Les eaux qui montent reprĂ©sentent le risque de se noyer dans lâinconscient et de se perdre dans ses propres Ă©motions. Si lâon veut comprendre les indications symboliques que nous fournit lâinconscient, il faut prendre garde Ă ne pas sortir de soi, Ă ne pas ĂȘtre hors de soi ». Il est dâune importance essentielle que le Moi continue Ă fonctionner normalement. Ce nâest que si je demeure un ĂȘtre humain ordinaire, conscient de son incomplĂ©tude, que je deviens rĂ©ceptif aux contenus et aux processus significatifs de lâinconscient. Mais comment lâĂȘtre humain peut-il rĂ©sister Ă la tension de se sentir en union avec lâunivers entier, quand il nâest en mĂȘme temps quâune misĂ©rable crĂ©ature humaine ? Si je me mĂ©prise, en considĂ©rant que je ne suis quâun nombre dans une statistique, ma vie nâa pas de sens, et ne mĂ©rite pas dâĂȘtre vĂ©cue. Mais si en revanche jâai lâimpression de participer Ă quelque chose de beaucoup plus vaste, comment vais-je conserver les deux pieds sur terre ? Il est en fait trĂšs difficile dâunir en soi ces deux extrĂȘmes sans tomber dans un excĂšs ou dans un autre. Marie-Louise von Franz Lâhomme et ses symboles Edition Robert Laffont
Le concept d'inconscient a un sens dĂ©terminĂ© il s'agit d'un concept forgĂ© par la psychanalyse pour rendre compte du fonctionnement du psychisme humain. Cependant, le travail philosophique sur cette notion implique d'interroger plus largement les sens de l'inconscient. On peut ainsi parler, plus largement, d'inconscience pour dĂ©signer une conduite irresponsable, mais aussi pour dĂ©signer ce dont une personne ne se rend pas compte par exemple lorsqu'elle dort. Quel que soit le sens retenu pour parler de l'inconscient, cette notion renvoie au problĂšme de la connaissance de soi et de la libertĂ© du sujet agissant. ILes marques de l'inconscient ALes perceptions Ă©chappant au sujet On pense souvent que le sujet est transparent Ă lui-mĂȘme il aurait conscience de tout ce qu'il sent, de tout ce qu'il perçoit, et de tous ses dĂ©sirs. Pourtant, l'expĂ©rience commune nous apprend que nombre de ces choses peuvent lui Ă©chapper. C'est ce qu'illustrent les actions rĂ©flexes, comme Ă©teindre son rĂ©veil ou Ă©viter un projectile. Il y a un certain nombre d'actions que le sujet fait sans mĂȘme y dans ses Nouveaux essais sur l'entendement humain, s'intĂ©resse de prĂšs Ă ces choses qui Ă©chappent Ă un sujet et remarque notamment qu'un grand nombre de perceptions ne sont pas conscientes. Perception La perception correspond au fait de saisir la rĂ©alitĂ© par l'esprit. Cela se fait grĂące aux cinq sens du Leibniz, certaines perceptions ne sont perçues que lorsqu'elles forment un tout. C'est par exemple le cas du bruit d'une vague. Le sujet ne perçoit pas le bruit de chacune des gouttes d'eau qui composent la vague. En revanche, il perçoit comme un tout le bruit que fait la Wilhelm LeibnizNouveaux essais sur l'entendement humain, Jacques Brunschwig, Paris, Ă©d. Flammarion 1993Bien qu'on ne saisisse que le tout de ces perceptions, chacune d'entre elles produit bien un effet sur nous. BL'opposition entre pensĂ©es conscientes et pensĂ©es inconscientes Il y aurait une diffĂ©rence de degrĂ© entre les perceptions conscientes et les perceptions inconscientes. Poser une diffĂ©rence de degrĂ© entre le conscient et l'inconscient prĂ©suppose une continuitĂ© de l'un Ă l'autre. Contrairement Ă l'idĂ©e d'un sujet pleinement conscient de lui-mĂȘme, il semblerait que l'inconscient soit au fondement de la vie philosophe Arthur Schopenhauer propose de concevoir le psychisme sur le modĂšle d'une opposition entre les pensĂ©es conscientes et les pensĂ©es inconscientes. Comparons notre conscience Ă une eau de quelque profondeur ; les pensĂ©es nettement conscientes n'en sont que la surface ; la masse, au contraire, ce sont les pensĂ©es confuses, les sentiments vagues, l'Ă©cho des intuitions et de notre expĂ©rience en gĂ©nĂ©ral, Monde comme volontĂ© et comme reprĂ©sentation, Die Welt als Wille und Vorstellung, trad. Auguste Burdeau, Paris, Ă©d. FĂ©lix Alcan 1885Alors que les pensĂ©es inconscientes sont extrĂȘmement nombreuses, les pensĂ©es conscientes ne reprĂ©sentent qu'une infime partie de ce Ă quoi le sujet a y aurait donc une opposition entre d'un cĂŽtĂ© les pensĂ©es conscientes, celles auxquelles le sujet a accĂšs et, d'un autre cĂŽtĂ©, la masse de ses pensĂ©es inconscientes, qui constituent la matrice, le fondement de toutes ses pensĂ©es connues. CLe mode d'existence des pensĂ©es inconscientes Si l'homme n'a accĂšs qu'Ă ses pensĂ©es conscientes, il importe de prĂ©ciser le mode d'existence des pensĂ©es Bergson s'est intĂ©ressĂ© Ă cette question. GĂ©nĂ©ralement, on considĂšre que les Ă©tats psychologiques passĂ©s, tels que les souvenirs ou les rĂȘves, n'existent pas ou plus, car ils ne sont pas conscients. Contrairement Ă cette idĂ©e rĂ©pandue, Bergson tente de mettre en Ă©vidence que le fait de n'avoir pas conscience de ses Ă©tats psychologiques ne signifie pas qu'ils n'existent pas et qu'ils n'ont pas d'effet sur le expliquer cette idĂ©e, il procĂšde par analogie ce n'est pas parce que je n'ai pas conscience de l'existence de la ville autour de moi en un instant prĂ©cis que celle-ci n'existe pas. De la mĂȘme façon, ce n'est pas parce que je n'ai pas une reprĂ©sentation consciente de mes souvenirs Ă un instant prĂ©cis que ceux-ci n'ont pas d' ainsi que Bergson distingue deux types de mĂ©moire La mĂ©moire habitude Il s'agit d'une mĂ©moire fondĂ©e sur la rĂ©pĂ©tition. Elle permet par exemple d'apprendre par cĆur un poĂšme ou une leçon. La mĂ©moire pure Il s'agit des souvenirs qui restent endormis dans notre conscience. Ils ne sont pas prĂ©sents pour notre conscience, ce qui ne signifie pas qu'ils n'existent plus. Les souvenirs que ma mĂ©moire conserve ainsi dans ses plus obscures profondeurs y sont Ă l'Ă©tat de fantĂŽmes spirituelle. Essais et confĂ©rences, Paris, Ă©d. FĂ©lix AlcanLes souvenirs continuent donc d'exister dans le sujet malgrĂ© le fait qu'il n'en ait pas Ă tout moment une reprĂ©sentation est possible de parler de reprĂ©sentations inconscientes dĂšs lors que l'on comprend qu'il existe un certain nombre de contenus mentaux qui, tout en n'Ă©tant pas conscients Ă un moment prĂ©cis, n'en continuent pas moins d'exister et d'avoir un effet sur le sujet. Ces reprĂ©sentations inconscientes peuvent resurgir Ă un instant prĂ©cis du prĂ©sent dĂšs lors qu'il prĂ©sente un intĂ©rĂȘt pour une action Ă rĂ©aliser. IIL'inconscient psychanalytique ALa rĂ©volution psychanalytique 1L'invention de la psychanalyse Ă l'origine, Freud est un mĂ©decin qui se spĂ©cialise dans l'Ă©tude du systĂšme travaux qu'il prĂ©sente sont d'abord conçus comme des hypothĂšses scientifiques, et plus particuliĂšrement comme des outils cliniques destinĂ©s Ă soigner les nĂ©vroses. NĂ©vrose Selon Freud, la nĂ©vrose est le rĂ©sultat d'un conflit entre les pulsions inconscientes et les exigences morales de la conscience. Elle est diffĂ©rente de la psychose, dont le malade n'a pas conscience et qui est plus Freud est considĂ©rĂ© comme le pĂšre de la psychanalyse, c'est parce qu'au cours de ses travaux sur les nĂ©vroses, il en vient Ă forger l'hypothĂšse de l'existence d'un inconscient dans le psychisme humain. Formuler l'hypothĂšse de l'inconscient est pour lui Ă la fois une nĂ©cessitĂ© thĂ©orique, pour comprendre comment fonctionne le psychisme, mais aussi pratique, puisqu'elle doit permettre de guĂ©rir des malades ne prĂ©sentant pas de symptĂŽmes physiques expliquant leurs nĂ©vroses. 2La rupture philosophique introduite par Freud La formulation du concept d'inconscient est dĂ©cisive pour la pensĂ©e philosophique du sujet. En effet, ce concept introduit l'idĂ©e que l'homme n'est pas transparent Ă lui-mĂȘme. L'idĂ©e d'un homme gouvernĂ© par son inconscient psychique s'oppose Ă l'idĂ©e d'une suprĂ©matie de la conscience. En introduisant la vision d'un sujet dĂ©centrĂ© par rapport Ă lui-mĂȘme Ă cause de ses pulsions inconscientes, Freud fait de la conscience une partie infime du psychisme humain. Le moi n'est pas maĂźtre dans sa propre de psychanalyse appliquĂ©e, trad. Marie Bonaparte et E. Marty, Paris, Ă©d. Gallimard, coll. Les Essais » n° 61, 1952Freud introduit une vraie rĂ©volution en s'attaquant Ă la vision classique du sujet conçu comme entiĂšrement conscient de lui-mĂȘme, capable d'une totale maĂźtrise de ses passions. C'est pourquoi Freud affirme que la thĂ©orie de l'inconscient est la troisiĂšme des trois grandes blessures narcissiques » de l'humanitĂ©. La premiĂšre a Ă©tĂ© introduite par Nicolas Copernic, qui a mis en Ă©vidence que la Terre n'Ă©tait pas le centre de l'Univers. La seconde a Ă©tĂ© introduite par Charles Darwin qui a dĂ©montrĂ© que l'homme n'Ă©tait pas le centre de la crĂ©ation. Finalement, Freud et la psychanalyse introduisent l'idĂ©e que l'homme n'est pas maĂźtre de sa propre conscience. BLe concept d'inconscient freudien 1La structure de l'appareil psychique L'inconscient freudien comprend d'abord tout ce Ă quoi le sujet ne pense pas. Par exemple, le sujet a sans cesse des automatismes, dans les gestes, les pensĂ©es et les paroles. Qu'une chose se passe dans ton Ăąme ou que tu en sois de plus averti, voilĂ qui n'est pas la mĂȘme de psychanalyse appliquĂ©e, trad. Marie Bonaparte et E. Marty, Paris, Ă©d. Gallimard, coll. Les Essais » n° 61, 1952Ce n'est pas parce que le sujet ne perçoit pas ce qui se passe en lui que des choses n'existent pas Ă l'intĂ©rieur de lui. La dĂ©finition freudienne de l'inconscient n'inclut pas uniquement ces choses auxquelles le sujet ne pense pas. Pour lui, l'inconscient comprend aussi des pensĂ©es refoulĂ©es par l'esprit, non pas de maniĂšre volontaire, mais spontanĂ©e. L'inconscient, au sens freudien, est le produit du refoulement. Il s'agit en fait de dĂ©sirs et de pulsions refoulĂ©s dans l'inconscient en raison de leur incompatibilitĂ© avec les exigences morales et sociales intĂ©riorisĂ©es par le rendre plus claire sa conception du psychisme humain, Freud propose une premiĂšre division de l'appareil psychique, qu'il dĂ©crit comme une maison Ă trois Ă©tages Le conscient est ce qui permet l'adaptation du sujet au rĂ©el. Le prĂ©conscient regroupe tout ce dont le sujet n'a momentanĂ©ment pas conscience, bien qu'il puisse l'exprimer par le langage. Par exemple, un patient de Freud dĂ©clare j'ai rĂȘvĂ© d'une femme plus ĂągĂ©e, mais ce n'est pas ma mĂšre ». Dans cet exemple, le patient parle rĂ©ellement de sa mĂšre, mais dĂ©niant » cette interprĂ©tation, qui est juste. Il ne reconnaĂźt que ce que sa conscience accepte. Le langage sert donc Ă la fois Ă parler de l'inconscient et Ă le censurer en conformitĂ© avec la morale de la conscience. L'inconscient, qui reprĂ©sente la plus grande part de l'appareil psychique, regroupe l'ensemble des dĂ©sirs qui cherchent Ă rejoindre le prĂ©conscient mais qui sont refoulĂ©s, sous l'effet d'une censure morale interne au sujet. Ă partir des rĂ©sultats de ses nouveaux travaux, Freud propose bientĂŽt une nouvelle division de l'appareil psychique Le ça » est le rĂ©seau dĂ©sordonnĂ© et inconscient des pulsions, entiĂšrement rĂ©gi par le principe de plaisir. Le surmoi » est l'instance morale, Ă©galement inconsciente, qui regroupe les normes sociales et familiales intĂ©riorisĂ©es par le sujet. Le Moi » qui reprĂ©sente la plus petite part de l'appareil psychique est un mĂ©diateur, qui cherche Ă concilier les pulsions du ça » avec les interdits du surmoi ». De cette instance dĂ©pend l'Ă©quilibre psychique de la personne. Les divisions de l'appareil psychique humain d'aprĂšs Freud Refoulement Le refoulement est un mĂ©canisme psychique de dĂ©fense consistant Ă mettre Ă distance, Ă relĂ©guer dans l'inconscient, un souvenir, un dĂ©sir, une Ă©motion qui entre en conflit avec la conscience. Le refoulement est un mĂ©canisme inconscient le sujet conscient ne sait pas qu'il refoule une pensĂ©e, celle-ci lui est donc inaccessible en dehors des diverses manifestations de son inconscient. 2Les manifestations de l'inconscient Le concept d'inconscient est au dĂ©part forgĂ© afin de guĂ©rir des patients atteints d'importants troubles du comportement les handicapant dans leur vie quotidienne. Mais finalement, la structure de l'appareil psychique mise en Ă©vidence par Freud concerne tous les ĂȘtres humains. Ainsi, les pulsions inconscientes sont actives et tentent en permanence de se satisfaire chez nous se manifestent sous des formes dĂ©guisĂ©es, afin de tromper la vigilance de la conscience. Les actes manquĂ©s erreurs, oublis, lapsus, les rĂȘves, ainsi que certains symptĂŽmes pathologiques tels que les phobies ou troubles de la parole, sont autant de manifestations de l'inconscient. Freud recense d'ailleurs ces manifestations dans son ouvrage Psychopathologie de la vie ces diffĂ©rentes manifestations de l'inconscient, les rĂȘves jouent un rĂŽle majeur remplis de symboles qui doivent ĂȘtre interprĂ©tĂ©s, leur analyse constitue pour Freud la voie d'accĂšs royale Ă l'inconscient ». Pour la psychanalyse, le rĂȘve est en effet la rĂ©alisation imaginaire de dĂ©sirs refoulĂ©s, et il doit ĂȘtre analysĂ© en fonction de son double contenu Le contenu manifeste » C'est le rĂ©cit que l'on peut faire consciemment d'un rĂȘve. Le contenu latent » C'est la signification rĂ©elle du rĂȘve du point de vue de l'inconscient. L'interprĂ©tation du rĂȘve consiste, Ă partir du contenu manifeste, Ă essayer de remonter au contenu latent. L'interprĂ©tation des rĂȘves est une activitĂ© trĂšs difficile, dans la mesure oĂč les significations dĂ©pendent de chaque individu, de son histoire et de ses dĂ©sirs. C'est la raison pour laquelle il n'existe pas une mĂ©thode valant absolument pour expliquer les rĂȘves le rĂȘve ne peut se comprendre que rapportĂ© par celui qui l'a fait et interprĂ©tĂ© selon son histoire personnelle. 3L'appropriation par le sujet de son inconscient L'hypothĂšse de l'inconscient semble donc mettre en Ă©vidence le fait que l'homme n'est pas entiĂšrement maĂźtre de lui-mĂȘme, de ses pensĂ©es et de ses actions. NĂ©anmoins, cette rĂ©duction du pouvoir qu'il a sur lui-mĂȘme ne doit pas ĂȘtre pensĂ©e comme une fatalitĂ© l'inconscient et ses manifestations peuvent aussi faire l'objet d'une appropriation par le sujet. C'est l'enjeu de la cure psychanalytique lorsqu'un patient entame un travail sur lui-mĂȘme avec un psychanalyste, les manifestations de son inconscient sont Ă©tudiĂ©es, en mĂȘme temps que le passĂ© de l'individu. LĂ oĂč Ă©tait le Ăa, le Moi doit confĂ©rences sur la psychanalyse, trad. Anne Berman, Paris, Ă©d. Gallimard, coll. IdĂ©es » n° 247 1971, 1936Le but de la cure psychanalytique, pour le patient, est d'ĂȘtre Ă nouveau capable de vivre normalement, en faisant advenir Ă la conscience les mĂ©canismes inconscients qui jouent comme autant de blocages. La cure psychanalytique a pour but, grĂące Ă un travail sur les diverses manifestations de l'inconscient d'un patient Ă©clairĂ© par son histoire personnelle, d'aider celui-ci Ă vaincre ses troubles du comportement. Cette cure repose largement sur l'usage de la parole, et notamment sur la libre association d'idĂ©es. Il s'agit pour le sujet de conquĂ©rir un pouvoir sur cette partie de son psychisme qui lui Ă la cure psychanalytique, Freud Ă©voque aussi le mĂ©canisme de sublimation, mĂ©canisme par lequel un individu parvient Ă exprimer positivement ses pulsions, empĂȘchant ainsi qu'elles soient Ă l'origine de pathologies. C'est en particulier ce qui se passe dans l'exercice d'activitĂ©s telles que l'art, la littĂ©rature ou bien encore la recherche scientifique. IIILes critiques adressĂ©es au concept d'inconscient ALe concept d'inconscient n'est pas scientifique Tout d'abord, le caractĂšre scientifique de la thĂ©orie de Freud a Ă©tĂ© remis en Freud, la psychanalyse constitue une science Ă part entiĂšre elle est supposĂ©e avoir le mĂȘme degrĂ© de scientificitĂ© que les autres sciences de la nature. Elle s'appuie cependant sur la biologie, dont Freud, mĂ©decin, va jusqu'Ă Ă©crire qu'elle englobera un jour la psychanalyse. Cette approche n'est pas celle de la trĂšs grande majoritĂ© des psychanalystes, qui pensent que la psychanalyse, sans ĂȘtre exactement une science, est pourtant autonome. La psychanalyse est une pratique liĂ©e Ă la parole et non, comme la biologie et la mĂ©decine, au les observations et analyses des cas cliniques viennent-elles selon lui prouver son hypothĂšse de l'existence de l'inconscient. C'est justement ce critĂšre de scientificitĂ© de la psychanalyse que le philosophe des sciences Karl Popper remet en effet, selon lui, une thĂ©orie n'est scientifique que s'il est possible d'Ă©noncer les conditions dans lesquelles elle serait fausse c'est le critĂšre de falsifiabilitĂ©. Autrement dit, une thĂ©orie n'est scientifique que dans la mesure oĂč l'observation ou l'expĂ©rience peuvent thĂ©oriquement la rĂ©futer. Or, il est impossible de tester expĂ©rimentalement la psychanalyse, oĂč tout semble ĂȘtre interprĂ©tation, Ă commencer par le rĂȘve que Freud considĂšre comme la voie royale d'accĂšs Ă l'inconscient ».Aucun type d'expĂ©rience ne permet de penser une rĂ©futation possible de l'interprĂ©tation, qui est ainsi trop vraie pour ĂȘtre scientifique » d'aprĂšs le critĂšre de Popper. Conjectures et rĂ©futations la croissance du savoir scientifique, Conjectures and refutations trad. Michelle-IrĂšne B. de Launay, Marc Buhot de Launay, Paris, Ă©d. Payot, coll. BibliothĂšque scientifique » 2006Popper ne rejette donc pas la psychanalyse en tant que telle, puisqu'il reconnaĂźt sa forte valeur explicative des comportements humains. NĂ©anmoins, il refuse qu'on lui octroie le statut de science en raison de son caractĂšre non falsifiable. BLe concept d'inconscient n'est pas moral La contestation la plus directe des thĂ©ories de l'inconscient de Freud vient probablement du philosophe Alain. En effet, Alain adresse deux reproches majeurs Ă la thĂ©orie de l'inconscient, et notamment aux dĂ©rives auxquelles donne lieu cette thĂ©orie. D'une part, pour lui, il semble absurde d'affirmer l'existence de pensĂ©es auxquelles on ne pense pas toute pensĂ©e requiert un sujet qui les pense. De ce point de vue, l'inconscient est une invention, Ă la maniĂšre d'un personnage mythique. D'autre part, Alain souligne que dire du sujet qu'il n'est pas la source de ses pensĂ©es, qu'un autre pense en lui l'inconscient, c'est lui ĂŽter toute responsabilitĂ© quant Ă ses actes. C'est ce qui, pour Alain, est inacceptable. ĂlĂ©ments de philosophie, Paris, Ă©d. Gallimard, coll. Folio essais » 1990Accepter l'hypothĂšse de l'inconscient, compris comme l'existence dans un sujet d'une instance qui lui est Ă©trangĂšre et prend des dĂ©cisions Ă sa place, constitue une faute morale. En effet, cela revient Ă se dĂ©gager de la responsabilitĂ© de ses actions et de ses pensĂ©es. Jean-Paul Sartre reprendra cette critique morale de l'inconscient tout en la radicalisant. Pour comprendre cette critique, il faut prendre en compte l'idĂ©e majeure de Sartre selon laquelle l'homme est condamnĂ© Ă ĂȘtre Sartre, ce qui dĂ©finit l'homme, c'est d'abord le fait d'exister. Il n'y a donc pas d'autre nature humaine que le fait d'exister et de pouvoir librement choisir sa vie. L'existence est donc premiĂšre par rapport Ă l'essence, c'est-Ă -dire Ă la nature de l'homme, qui n'est que le rĂ©sultat de ce qu'il fait de sa vie. De ce point de vue, la libertĂ© humaine est totale et inaliĂ©nable, mais elle comprend des consĂ©quences inĂ©vitables, Ă commencer par la en raison de cette entiĂšre libertĂ© de l'homme que l'hypothĂšse d'un inconscient psychique ne peut ĂȘtre acceptĂ©e par certains philosophes l'homme ne se dĂ©finit pas par son essence ni par un inconscient ni par des dĂ©terminismes ni par un destin ou une volontĂ© divine, mais uniquement par son existence. L'homme est responsable de chacun de ses actes et de chacune de ses pensĂ©es il ne peut pas invoquer, Ă titre d'excuse, un inconscient qui dĂ©ciderait Ă sa place. Affirmer l'existence de l'inconscient revient Ă faire preuve de ce que Sartre nomme mauvaise foi », car cela permet de se dĂ©douaner de sa responsabilitĂ© morale. L'individu qui invoque l'inconscient tente ainsi de se cacher derriĂšre autre chose, afin de ne pas assumer les consĂ©quences de ses choix.
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PubliĂ©e dans Science, une Ă©tude expĂ©rimentale amĂ©ricaine suggĂšre que si, au dĂ©but dâune relation, notre esprit peut se convaincre de la soliditĂ© future du couple ainsi formĂ©, notre subconscient, lui, flaireâ lâissue rĂ©elle des choses - quelle quâelle soit - dĂšs le dĂ©but. Sommes-nous en mesure de dĂ©terminer Ă lâavance le devenir de notre couple lorsque nous faisons la connaissance de notre future partenaire ? Oui, mais notre inconscient est, Ă cet Ă©gard, beaucoup plus fiable que notre esprit conscient ! Ce dernier peut en effet sâautosuggestionner sans mĂȘme que nous nous en rendions compte, rĂ©pondent des chercheurs de lâUniversitĂ© d'Ă©tat de Floride. Pour donner cette rĂ©ponse, ces psychologues ont effectuĂ© des tests en la matiĂšre sur 135 couples de jeunes mariĂ©s. Chaque membre du couple devait, dâune part, rĂ©pondre Ă un questionnaire censĂ© Ă©valuer ses affinitĂ©s rĂ©elles avec son partenaire. Dâautre part, ils devaient se livrer, sur un ordinateur, Ă un exercice faisant appel aux rĂ©flexes rĂ©pĂ©titivement, une photo du conjoint Ă©tait montrĂ©e une courte fraction de seconde, immĂ©diatement suivie dâun mot - comme "gĂ©nial" ou "affreux", par exemple - quâil fallait spontanĂ©ment qualifier de "positif" ou de "nĂ©gatif".La pertinence des rĂ©ponses - les rĂ©ponses rĂ©flĂ©chies faites au questionnaire tout comme les rĂ©ponses instinctives donnĂ©es lors du test informatisĂ© - a ensuite Ă©tĂ© Ă©valuĂ©e a posteriori. Comment ? Tout simplement en examinant, tous les 6 mois et durant les 4 annĂ©es suivant les tests et en les comparant Ă lâĂ©tat rĂ©el des relations dans le couple. Un inconscient plus perspicace Premier constat les sentiments exprimĂ©s par les participants en rĂ©ponse au questionnaire initial nâont reflĂ©tĂ© que mĂ©diocrement lâĂ©tat avĂ©rĂ© de la situation ultĂ©rieure. DeuxiĂšme constat le test machinalâ, lui, a reflĂ©tĂ© fidĂšlement la rĂ©alitĂ©. "Les gens ayant [rĂ©ellement] des sentiments trĂšs positifs envers leur partenaire ont Ă©tĂ© trĂšs rapides pour indiquer que des mots comme 'gĂ©nial' sont positifs, et trĂšs lents pour indiquer que des mots comme 'affreux' sont nĂ©gatifs'", explique le Dr James McNulty, auteur principal de lâĂ©tude. A l'inverse, dans les couples moins soudĂ©s, les gens rĂ©pondaient rapidement aux mots nĂ©gatifs et plus lentement aux mots "ses tripes" "Tout le monde veut faire un bon mariage. Et au dĂ©but, beaucoup de gens sont capables de se convaincre du fait que câest le cas, Ă un niveau conscient. Mais les rĂ©ponses automatiques, viscĂ©rales, sont moins influencĂ©es par ce que les gens veulent penser. Vous ne pouvez pas [dans ce dernier cas] donner une rĂ©ponse positive en ayant seulement des vĆux pieux", ajoute le Dr McNulty. "Si les gens peuvent sentir que leurs tripesâ leur disent qu'il y a un problĂšme, alors ils peuvent approfondir et peut-ĂȘtre mĂȘme bĂ©nĂ©ficier de l'aide dâun conseiller matrimonial", conclut le Dr McNulty.
l inconscient n est il qu une conscience obscurcie